En se promenant sur les pistes cyclables et sur les routes, on croise souvent des cyclistes qui, s’ils avaient un peu plus de technique et de connaissances, se rendraient la vie plus facile et profiteraient plus de leur sortie vélo. Voici une liste de petits conseils qui vous aideront, je l’espère, à avoir plus de plaisir lors de vos randonnées.
Bien utiliser ses vitesses
La plupart des gens ont une bicyclette qui a entre 15 et 27
vitesses, mais n’en utilisent que 2 ou 3. Vous avez payé pour toute cette belle
mécanique. Utilisez-la!
D’abord un peu de vocabulaire, question de bien se
comprendre :
Plateau : roue dentelée qui se trouve au pédalier. Vous
en avez 1, 2 ou 3
Pignon : roue dentelée qui se trouve sur la roue
arrière. Vous en avez probablement entre 5 et 11.
Cassette : l’ensemble des pignons
Braquet : le rapport entre le nombre de dents du
plateau et du pignon. Si votre chaîne est sur un plateau à 50 dents et sur un
pignon à 20 dents (50 ÷ 20 = 2,5) vous roulez sur un braquet de 2,5.
Principes de base : Plus le braquet est élevé, plus
c’est forçant de pédaler, mais plus vous pouvez aller vite. Plus le braquet est
petit, plus c’est facile de pédaler, et plus facile c’est de grimper une côte.
Un cycliste moyen, sur terrain plat, sans trop de vent, roulera sur un braquet
de 2 à 2,5.
Pour que les vitesses soient faciles à changer, il faut que
les pieds tournent assez vite (au moins 60 tours minute, idéalement 80 à 90).
Vous roulez en pente descendante et vous avez l’impression de pédaler
« dans le beurre »? Embrayez un pignon pour être sur un braquet plus
gros. Inversement vous trouvez que ça devient plus forçant parce que la route
est en légère montée ou que le vent se lève? Débrayez un pignon pour être sur
un braquet plus petit.
Je vois souvent des gens qui ont de la misère à monter un
viaduc. Quand je les dépasse, je constate que leur chaîne est sur un petit
pignon. Quand on commence à monter, il faut débrayer les pignons un à un
graduellement pour continuer à pédaler à 60 à 80 tours minute, sans trop
forcer. Si vous forcez trop sur les pédales, cela sera difficile de passer les
vitesses. Exemple : Si au bas de la côte votre chaîne est sur le plus
petit pignon, à mesure que ça devient un peu plus forçant faites passer la chaîne
sur un pignon plus grand. Pour ma part quand je monte un viaduc, je débraye de
3 à 5 pignons, selon la raideur de la pente. Mes pieds tournent toujours entre
70 et 80 tours minute, et si au bas du viaduc je suis à 20 kmh, rendue en haut
je roule à 13 kmh, mais je ne force pas vraiment plus que sur le plat. En
descendant, j’embraye mes 3 à 5 pignons pour être prête à reprendre mon rythme
normal.
Si, avant d’amorcer la montée, votre chaîne est déjà sur
votre plus grand pignon, débrayez un plateau et embrayez plusieurs pignons. Si
vous avez un vélo de route standard, vous avez probablement 2 plateaux un grand
de 50 dents et un petit de 34 dents. Pour rouler sur un braquet de 2,5 vous
pouvez être sur le grand plateau et le pignon de 20 dents ou sur le petit
plateau et le pignon de 13 dents (50 ÷ 20 = 2,5) et (34 ÷
13 = 2,6), c’est presque pareil.
Exemples :
1.
J’ai un gravel bike qui a 2 plateaux 48/30 et
une cassette à 10 pignons 11/36. Je roule en général sur le grand plateau, et
au milieu de la cassette. Ça me laisse 4 ou 5 pignons à débrayer pour les
montées modérées, mais quand je suis au bas d’une montée plus raide, je passe
sur le petit plateau et j’embraye 2 ou 3 pignons. Quand la montée commence, je
débraye graduellement mes pignons. Si la pente est très raide ou longue, il m’arrive
souvent de finir sur le plus grand pignon. Ce qui donne un braquet de 0,83 (30 ÷ 36 =
0.83)
2.
Quand j’avais un vélo à trois plateaux
(50/39/30) et 9 pignons, je roulais rarement sur le plus grand plateau, je
l’utilisais seulement en descendant, question de prendre de la vitesse pour
prendre de l’élan pour pouvoir remonter plus facilement. En terrain plat, je
roulais sur le plateau du centre et sur un des plus petits pignons. Comme ça,
j’étais toujours prête pour amorcer une montée.
3.
Avant de partir pour notre grand voyage, j’ai
fait remplacer le pédalier de ce même vélo pour avoir 3 plateaux (40/30/22)
alors que j’avais une cassette 11/34. Avoir des braquets plus petits m’a permis
de monter les montagnes du Pérou, même avec 20 kg de bagages, sans trop forcer.
Quand on arrête à un feu rouge, ou autre, c’est une bonne
idée de débrayer un pignon. Le décollage sera plus facile et ce sera moins
dur sur la mécanique et sur vos genoux. Après quelques tours de pédalier, on
rembraye le pignon. Si vous voulez atteindre une vitesse plus élevée, c’est
bien de commencer sur un braquet pas trop gros et d’embrayer les pignons un à
un.
Je pourrais continuer longtemps sur ce sujet, mais j’espère
que les paragraphes ci-dessus vous ont été utiles. En résumé, quand ça monte il
faut passer à un braquet plus petit (en passant sur un pignon plus grand et/ou
un plateau plus petit), et quand on veut aller plus vite il faut passer sur
braquet plus gros (un petit pignon et sur le grand plateau).
Un peu d’entretien fait toute la différence
Votre chaîne gronde? Vous avez des oiseaux dans le pédalier?
C’est autant d’énergie que vous gaspillez!
Faire un entretien régulier vous sauvera bien des efforts en
plus d’augmenter la durée de vie de votre mécanique. Une mise au point faite
par un professionnel, incluant un ajustement de vitesses, devrait être faite chaque
année.
Nettoyez votre mécanique régulièrement. Surtout si vous
roulez sur des chemins de gravier ou dans la poussière accumulée sur le bord
des rues au printemps. De l’eau chaude, du savon à vaisselle et une vieille
brosse à dents font l’affaire. N’oubliez pas de mettre de l’huile une fois le
nettoyage terminé.
Dans un prochain article, je vous parlerai de mes trucs et
stratégies pour faire de longues randonnées et de longs voyages. Entretemps,
profitez du beau temps. Bonnes promenades!
Merci à vous
RépondreEffacerSuper j’ai hâte de lire la suite
RépondreEffacerLa suite est déjà publiée
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