samedi 31 décembre 2022

Nous sommes arrivés

 

Il y a quelques temps, nous avons décidé de louer un camion, aller seulement, pour la Floride, question de pouvoir nous assurer que nos vélos seraient avec nous. Suite à ce que nous avons vu lors de la tempête de neige aux aéroports, les délais, les pertes de bagages et nos inquiétudes sur l’état de nos vélos. Il semble que ce fut le bon choix pour nous.

Partis le 27 décembre, nous sommes arrivés à Coral Spring, une banlieue de Fort Lauderdale, le 30, après plus de 2500 km. Ce fut aussi une aventure en soit, car selon ce que nous avons pu constater beaucoup de Canadiens et d’Américains ont fait la même chose que nous. Les embouteillages furent nombreux et le nombres d’accidents incroyable. Pour nous, c’était notre premier trajet et ce fut assez rocambolesque car notre perception était que cette route est un cauchemar.

Nous avons été réconfortés quand un couple de Québécois qui font le voyage depuis 20 ans nous ont dit n’avoir jamais vu cela. En plus, un Américain camionneur nous a dit qu’il ne comprenait pas du tout ce qui se passait présentement. Cela nous a réconforté et comme nous étions moins pressés ce n’était pas si pire. Nous avions nos vélos, nos sacoches et nous avions le temps.

Maintenant, 3 jours de repos avant le grand départ. Nous serons moins rapides, mais terminé les embouteillages, ce sera à notre rythme, un coup de pédale à la fois. Ce matin nous avons testé nos vélos par une belle journée chaude pour visiter le coin et prendre la piste Sawgrass Trail qui longe les Everglades question de nous mettre en jambes pour le 2 au matin.

Au plaisir de commencer à écrire des articles sur le vélos, les rencontre et de partager ce voyage avec vous tout au long de ces 4 mois qui nous ramèneront à Trois Rivières au printemps. 

 





Nous vous souhaitons une bonne année, santé et réalisation de vos rêves         

 


jeudi 3 novembre 2022

Balade d’automne

 La température étant clémente, nous avons eu la chance de faire une sortie lors des derniers jours d’octobre, cela nous a permis de continuer nos essais en prenant des chemins autant sur le bitume que sur le gravier.

Quelques 80 kilomètres sur de nouvelles routes que nous n’avions pas encore sillonnées. La route nous a menés de la 138 jusqu’à St-Maurice et le retour. Peu de cyclistes, peu de véhicules et une superbe journée tard en saison.

Voici quelques photos et une petite vidéo de Louise qui est en montée sur la route de la Gabelle, un bel endroit pour se faire les mollets. Début novembre semble vouloir nous permettre de continuer à rouler pendant encore quelques temps. Nous en profiterons pour ajouter des kilomètres au compteur.

Chemin mi bitume mi gravier

En direction de St-Maurice

le parc linéaire entre St-Louis-de-France et Notre-Dame-du-Mont-Carmel

Petit pause bien méritée à la halte vélo de Notre-Dame-du-Mont-Carmel



Nous vous revenons bientôt avec d’autres nouvelles car nous débutons les préparatifs pour notre périple de 3 à 4 mois qui nous mènera au travers certains états américains, par la suite nous longerons l’océan et suivrons le printemps pour revenir à Trois-Rivières sur nos vélos.

jeudi 6 octobre 2022

Un vélo offrant trois options


Cette fin de semaine nous avons eu la chance de faire nos premiers essais de nos vélos gravel de la marque Daigle Cycle, une entreprise de Lachine qui fait du sur mesure.  Pour faire nos premiers essais, nous avons mis sur nos vélos les 4 sacoches chargées comme si nous partions pour un long voyage. Demeurant à Trois-Rivières, nous avons la chance d'avoir de belles montées dont une de 13%. Quoi de mieux pour vraiment mettre à l'épreuve nos vélos et voir comment ils réagissent dans les montées et les descentes.  Sur le plat, dans les courbes, notre première impression confirmée, ils ont toutes les qualités que nous recherchions soit légèreté, solidité et flexibilité. Cette semaine j'ai pu rouler sans sacoches et vu les possibilités de faire de la route et du hors route, là aussi ce fut de belles sensations de vitesse, de contrôle et de différentes surfaces.

Voici une série de photos des composantes de nos vélos 

 




Le guidon est plat ce qui facilite la pose des mains 


  1. 3 options avec 1 seul vélo. Gravel bike conventionnel, bike packing et un vrai cyclotourisme              
  2. La configuration qui vous permet un seul vélo pour vos activité journalières, de fin semaine ou voyage au long cours.                                                                                                                           
  3. Configuration plateau 48-31, cassette 11-42 ainsi les montées sont plus faciles même si vous êtes chargé de 4 sacoches vous gardez ainsi votre plaisir.                                                                                                            

  4. Freins à disque possibilité de deux porte-bouteilles               
                                                                     

  5. La possibilité d'ajouter une béquille grâce à sa conception renforcée aux bons endroits, cela pour un vélo en carbone c'est un point majeur lors de longs voyages

 

Cela fait plusieurs années que je parlais de la difficulté de trouver le vélo le plus versatile pour nos besoins et finalement Daigle cycle a su répondre à ce besoin pour nous car cette compagnie vous offre différents modèles selon vos spécificités.  


samedi 1 octobre 2022

 

Ils sont arrivés 


 Après plusieurs mois d'attente, ce matin nous avons reçus nos vélos et avons pour la première fois pu voir le produit fini. Quel plaisir et quelle joie ce fut de constater que les vélos sont exactement comme ce que Mathieu de Cycle Daigle nous avait promis. 

Remise des vélos par Mathieu Daigle






Lors de nos recherches, nos critères étaient de trouver un vélo léger, fait pour le cyclotourisme et avec les composantes qui seraient aussi bonnes sur la route, en montée et hors route. Tout cela est chose faite, sauf pour les roues choisies qui seront prêtes samedi prochain. Entretemps Mathieu a eu la gentillesse de nos prêter des roues pour que nous puissions débuter nos tests.


Nous vous avions parlé de la configuration des vélos, mais avec les contraintes et la difficulté d'avoir des pièces, Louise a finalement eu la même configuration que moi soit un plateau 48-31 avec cassette 11-42 parfait pour de longs voyages. Voilà donc quelques photos de nos deux vélos carbone cyclotourisme qui ont un poids avec les porte-bagages, pédales, cyclomèrtes et lumières un poids de 11 à 11,5 kilos vs nos ancien qui avec plus de 16 kilos.



Avec les gravel bikes on parle souvent de bikepacking, mais avec la conception de Daigle Cycle nous parlons d’un gravel bike qui peut aussi devenir un vrai cyclotourisme, donc double avantage en plus avec une configuration sur mesure et un ratio plateau cassette comme nous avons, quelle que soit la route et ses difficultés, nous sommes prêts à y faire face. 



Nous avons analysé les différentes options, pesé les pours et les contres, rencontré différents intervenants, tous très compétents.  Mathieu a su nous écouter comprendre nos attentes. Sa conception de vélo ainsi que la grande versatilité de nos vélos font en sorte que nous avons à la fois un vélo de route, si on enlève les porte-bagages, un gravel bike conventionnel et un vélo de cyclotourisme. 


Le prochain article portera sur nos tests sur de longues randonnées et si elle est garante de notre petite sortie de tantôt, elles ne feront que confirmer cette première impression de légèreté, maniabilité et efficacité. 


mardi 21 juin 2022

Préparation du prochain voyage

Lors de notre dernier voyage, nous avions vendus nos vélos pour en acheter de nouveaux, mais pas 100 % cyclotourisme. Car à ce moment, nous pensions passer nos hivers au Costa Rica. L’hiver dernier, nous avons passé 3 mois dans ce pays que nous adorons. Étant au même endroit, nous avons finalement réalisé que nous sommes des nomades, que nous aimons prendre différentes routes et voir différents endroits.

Ceci nous a permis de réévaluer nos possibilités et que le voyage à vélo est ce que nous aimons le plus, car cela nous donne la liberté, la flexibilité et le plaisir de rouler à notre rythme. Nous partirons donc pour un voyage de 4 à 6 mois, au début de l’an prochain avec 2 options.  Prendre l’avion pour la Floride, revenir à vélo en passant par la Louisiane, longer le Mississippi, Alabama, Géorgie, District de Columbia, Maryland, Massachusetts, New York et à la maison.

Option 2. Vol au Costa Rica petit repos 2 à 4semaines et revenir à vélo à notre rythme en visitant les différents pays dans d’autres secteurs que ceux que nous avions faits en 2017-2018 et beaucoup de temps au Mexique

 

Étape 1. Choix des vélos

Nous avons passé beaucoup de temps a regarder si nous allions acier, aluminium, titane et même carbone, avons rencontré bien des fabricants et magasins spécialisés et finalement, nous avons choisi un fabricant de chez nous. Daigle Cycle et allons faire le voyage avec des vélos en Carbone conçus pour le cyclotourisme fait sur mesure et un cadre alliant deux styles de carbone et pouvant supporter plus de 130 kilos.



Nous avons eu de nombreuses discussions avec le concepteur et fondateur de l’entreprise et avons pleinement confiance dans notre choix. Les composantes ont été choisies par nous et seront du Shimano.  Louise aura le traditionnel 3 plateaux 44-34-22 avec cassette 11-34 et moi un autre deux plateaux un peu différents car je trouvais que le 36-24 il en manquait un peu sur le gros plateau lors des descentes et quand je voulais pousser la machine, donc ce sera un 48-31 avec cassette 11-42 grx

Pour rassurer tout le monde, le vélo peut avoir une béquille et des points d’ancrage sont sur les fourches avant et arrière pour mettre des sacoches comme tout bon vélo de cyclotourisme. Pour ceux qui aimeraient avoir des infos sur la fabrication, allez sur le site https://daiglecycle.ca/en/01-home-main-daigle/  Prendre note que le site est en reconstruction et la version française sera en ligne bientôt.

2- Lors de notre premier voyage, nous avons pu écrire sur notre expérience et avons beaucoup appris sur ce qui est essentiel ou pas.  Ceci, nous permettra de voyager plus léger même si nous aurons 4 sacoches chacun un sac de cadre et de guidon car il faut nous assurer que nous avons tout incluant outils, pièces de rechange et autres.

 

Nos vélos seront prêts mi-août, ce qui nous permettra de faire tous les tests requis et d’écrire des articles sur le comportement, la conduite, la réaction et la facilité de moulinage. Bien sûr, qu’un des points intéressants est le poids, mais comme nous avons beaucoup lu, nous savons que plusieurs types de carbone existent et que le secret réside dans la composition de la fibre de carbone et teneur des composantes, ainsi que dans la technologie utilisée.

Nous comprenons que l’acier a ses lettres de noblesse en cyclotourisme, nous avons, de notre côté, fait le long voyage avec des vélos aluminium sans aucun souci alors est fort possible que cela fait en sorte que nous sommes ouverts à tenter l’expérience avec un matériel différent. Après tout, nous aimons essayer de nouvelles choses.


dimanche 29 mai 2022

Comment pédaler sans se fatiguer, partie 2 : Voyager sur de longues distances.

 

Quand on veut faire de longues randonnées à vélo, les petites choses qui rendent le parcours plus confortable sont primordiales, encore plus si on part pour plusieurs semaines ou plusieurs mois. Si vous voulez rouler sur de longues distances, la fatigue positionnelle n’est pas à négliger.  Un vélo à votre taille est primordial. De bons ajustements aussi.

La hauteur de la selle

Une selle bien positionnée vous permettra de réduire la fatigue musculaire.  La jambe ne doit jamais être en pleine extension. Quand la pédale est au plus bas, l’avant du pied bien positionné sur la pédale, votre genou doit être à un angle de 30 degrés. Quand la pédale est au plus haut, votre cuisse ne doit pas être à l’horizontale, votre genou doit être un peu plus bas que votre hanche.




Quelle selle choisir?

Saviez-vous qu’il y en a pour les hommes et d’autres pour les femmes? La largeur de la selle doit convenir à la largeur de votre bassin. Aussi la forme de la selle est plus importante que son épaisseur. J’ai une forte préférence pour les selles avec une fente au milieu. Cela évite d’avoir trop de pression sur les parties intimes féminines. C’est bon pour les hommes aussi, cela réduit la pression sur la prostate. Ma préférée est de loin la SMP Trek (non je ne reçois aucune commission de la compagnie) elle est juste assez large pour être confortable, juste assez étroite pour ne pas entraver le mouvement de pédalage, juste assez rembourrée et bien sûr elle a une large fente au milieu. Plusieurs cyclotouristes aiment aussi la Brooks en cuir qui, avec le temps, se moule sur votre anatomie.



La hauteur du guidon

Peu importe le type de guidon, droit ou courbé, il doit être à la même hauteur que la selle. Si vos mains sont plus basses que vos hanches, vous aurez une bonne poussée sur les pédales, mais la fatigue des mains et des épaules se fera sentir rapidement. En cyclotourisme, la vitesse importe peu, c’est de se rendre à destination qui est important. Mieux vaut privilégier une position plus confortable. Si le guidon de votre vélo est trop bas, vous pouvez tourner la potence. Les potences ont l’air horizontales, mais elles ont un petit angle. Si la vôtre penche vers le bas, vous pouvez la retourner pour qu’elle penche vers le haut, cela peut vous donner le petit plus qui vous manque. Si ce n’est pas suffisant, vous pouvez la changer pour une potence avec un angle plus grand.  

Quel guidon choisir?

Personnellement, je préfère le guidon courbé, style vélo de route. Il permet plusieurs positions de mains, on peut avoir les mains sur les cocottes, sur le haut du guidon ou sur la partie plus basse. Cela change aussi l’inclinaison du dos. Quand on a les mains sur le haut du guidon, le dos est plus droit. Avec les mains sur le bas du guidon, la position est plus penchée. De plus, ce type de guidon a environ la même largeur que les épaules du cycliste, ce qui donne une position plus naturelle. Un guidon droit, de type vélo de montagne est beaucoup plus large. Ça donne un bon contrôle en terrain accidenté, comme les sentiers de forêt. Cependant, cette position devient inconfortable sur de longues distances. Surtout que les paumes des mains sont toujours tournées vers le sol.




Les vêtements

Le kit de cycliste, cuissard et maillot, ce n’est pas pour le look! C’est une question de confort. Premièrement, le cuissard : Là aussi il y en pour hommes et pour femmes. Le chamois, rembourrage au fond du cuissard, ajoute énormément au confort. Ceux avec une partie plus mince au centre sont mes préférés, cela respire mieux. Le maillot, lui, ajoute au confort par son aspect respirant. Avez-vous déjà pédalé toute une journée dans un t-shirt en coton? Il devient rapidement mouillé et inconfortable, sans parler de l’odeur. Les maillots de vélo sont en tissus respirant qui laisse évacuer la sueur plutôt que de l’absorber, cela vous garde plus au sec. De plus, le maillot a des poches au bas du dos. C’est idéal pour mettre les choses que vous voulez garder sur vous.  Il y a aussi les gants, ils sont munis de coussinets en gel. Vous allez passer toute une journée, les mains sur le guidon, ça fait une différence! Il y a une chose à ne pas oublier pour le confort des mains : il faut garder les coudes légèrement fléchis. Comme cela, ils servent d’amortisseurs et les cahots de la route sont moins durs sur les mains.

Bien gérer son parcours

Comme je le disais plus tôt, l’important n’est pas la vitesse, c’est de se rendre à destination. Il faut prendre des pauses avant d’être fatigué, boire avant d’avoir soif et manger avant d’avoir trop faim. Quand on part pour une heure, on peut y aller à toute vitesse, mais quand on part pour la journée, il faut se garder de l’énergie pour la fin.

Exemple, si on part pour une journée de 100 km, nous allons prendre une pause de 10 ou 15 minutes après 30 ou 35 km. On essaie de trouver un endroit agréable, un parc, une halte au bord de l’eau, etc. C’est l’occasion de s’asseoir sur un banc, de boire et souvent de prendre une petite bouchée.  J’ai presque toujours avec moi des barres granola ou un mélange de noix et fruits séchés. Ensuite on repart pour un autre 30 km et on s’arrête pour dîner. Au moins 30 minutes, souvent plus. Et pendant l’après-midi on prend une autre pause de 10 à 15 minutes.

Il faut bien connaître ses capacités et choisir ses parcours en conséquence. C’est encore plus important quand on part à long terme. Ce n’est pas parce que vous pouvez faire 100 km dans une journée que vous pourrez faire 700 km par semaine. Les jours de pause sont importants. Lors de notre traversée des Amériques, nous avons roulé en moyenne 400 km par semaine.

C’est important, aussi, d’avoir un plan B. Par exemple un jour où on avait prévu faire 90 km, il a plu toute la journée, pas fort, mais constamment. Après 60 km on en avait assez. Nous avons trouvé un motel dans une petite ville et notre journée s’est arrêtée là.

On ne pédale pas l’estomac vide

La nourriture est le carburant du cycliste. Il faut donc bien s’alimenter, et aussi bien s’hydrater. C’est une bonne idée d’avoir 2 bidons. Pour avoir une certaine quantité d’eau, mais aussi pour avoir une bouteille contenant un mélange et une contenant seulement de l’eau. Quand on transpire, on perd de l’eau, mais on perd aussi des minéraux. Il existe des poudres à mélanger avec de l’eau qui remplace les électrolytes et minéraux perdus par la transpiration. On peut faire plus simple en mélangeant 1/3 de jus et 2/3 d’eau dans un bidon. Plusieurs personnes y ajoutent un peu de sel. J’avoue que ce n’est pas très bon. Comme on va manger dans la journée, c’est moins important. Si on pédale dans des régions très chaudes, 2 bidons, ce ne sera pas assez. Il faudra penser à s’approvisionner en chemin. Une bonne idée par temps chaud, est de mettre un bidon au congélateur la veille au soir. L’eau restera froide pendant plusieurs heures, même par des températures de 30o ou plus. Il nous est souvent arrivé d’arrêter dans un resto pour prendre un breuvage et demander de remplir notre bidon vide avec de la glace et de l’eau. Je crois qu’on ne s’est jamais fait dire non. Vous vous demandez pourquoi une bouteille avec juste de l’eau? Ça peut être utile pour se rincer les doigts, ou nettoyer une petite blessure.

Maintenant, la nourriture. Qu’est-ce qu’on mange? Au déjeuner, il faut des hydrates de carbone : céréales, pain, etc. ça donne l’énergie à long terme, des sucres comme des fruits, pour l’énergie à court terme, et un peu de protéines : yogourt, fromage, beurre d’arachide… Je dis un peu de protéine, parce que les protéines demandent plus d’énergie pour être digérées, c’est mieux de les prendre un peu à la fois ou en fin de journée. J’ai lu sur un blogue que les céréales d’avoine sont celles qui donnent le plus d’énergie. Donc si vous êtes amateur de gruau, il ne faut pas vous gêner.

La banane : le fruit du cycliste! Les bananes contiennent pas mal de potassium, celui-ci aide à éviter les crampes, donc c’est un excellent choix.

Évitez de manger trop gras! Le gras est plus difficile à digérer, alors même si on dépense beaucoup de calories, vaut mieux y aller mollo sur le gras pendant la journée.

S’apporter une petite collation est une bonne idée. Un fruit pour la pause de l’avant-midi par exemple. Quand on circule dans un endroit qu’on ne connaît pas, c’est mieux d’avoir un peu de nourriture avec soi. Pour cela je privilégie le mélange de noix et fruits séchés. C’est non périssable et nutritif. Petite anecdote : Nous roulions un dimanche en Ohio, au pays des Amish. Il y avait plusieurs villages sur notre parcours, mais nous avons vite réalisé que tout était fermé, les casse-croutes et même les dépanneurs. Mon mélange de noix a été très apprécié!

Voilà, Nous espérons que ces conseils vous seront utiles. Nous vous souhaitons plusieurs belles expériences de vélo, peu importe où vous allez et pour combien de temps. Amusez-vous bien, c’est tout ce qui compte!

mardi 24 mai 2022

Comment pédaler sans se fatiguer (partie 1)

 

En se promenant sur les pistes cyclables et sur les routes, on croise souvent des cyclistes qui, s’ils avaient un peu plus de technique et de connaissances, se rendraient la vie plus facile et profiteraient plus de leur sortie vélo. Voici une liste de petits conseils qui vous aideront, je l’espère, à avoir plus de plaisir lors de vos randonnées.

Bien utiliser ses vitesses

La plupart des gens ont une bicyclette qui a entre 15 et 27 vitesses, mais n’en utilisent que 2 ou 3. Vous avez payé pour toute cette belle mécanique. Utilisez-la!

D’abord un peu de vocabulaire, question de bien se comprendre :

Plateau : roue dentelée qui se trouve au pédalier. Vous en avez 1, 2 ou 3

Pignon : roue dentelée qui se trouve sur la roue arrière. Vous en avez probablement entre 5 et 11.

Cassette : l’ensemble des pignons

Braquet : le rapport entre le nombre de dents du plateau et du pignon. Si votre chaîne est sur un plateau à 50 dents et sur un pignon à 20 dents (50 ÷ 20 = 2,5) vous roulez sur un braquet de 2,5.

Principes de base : Plus le braquet est élevé, plus c’est forçant de pédaler, mais plus vous pouvez aller vite. Plus le braquet est petit, plus c’est facile de pédaler, et plus facile c’est de grimper une côte. Un cycliste moyen, sur terrain plat, sans trop de vent, roulera sur un braquet de 2 à 2,5.

Pour que les vitesses soient faciles à changer, il faut que les pieds tournent assez vite (au moins 60 tours minute, idéalement 80 à 90). Vous roulez en pente descendante et vous avez l’impression de pédaler « dans le beurre »? Embrayez un pignon pour être sur un braquet plus gros. Inversement vous trouvez que ça devient plus forçant parce que la route est en légère montée ou que le vent se lève? Débrayez un pignon pour être sur un braquet plus petit.

Je vois souvent des gens qui ont de la misère à monter un viaduc. Quand je les dépasse, je constate que leur chaîne est sur un petit pignon. Quand on commence à monter, il faut débrayer les pignons un à un graduellement pour continuer à pédaler à 60 à 80 tours minute, sans trop forcer. Si vous forcez trop sur les pédales, cela sera difficile de passer les vitesses. Exemple : Si au bas de la côte votre chaîne est sur le plus petit pignon, à mesure que ça devient un peu plus forçant faites passer la chaîne sur un pignon plus grand. Pour ma part quand je monte un viaduc, je débraye de 3 à 5 pignons, selon la raideur de la pente. Mes pieds tournent toujours entre 70 et 80 tours minute, et si au bas du viaduc je suis à 20 kmh, rendue en haut je roule à 13 kmh, mais je ne force pas vraiment plus que sur le plat. En descendant, j’embraye mes 3 à 5 pignons pour être prête à reprendre mon rythme normal.

Si, avant d’amorcer la montée, votre chaîne est déjà sur votre plus grand pignon, débrayez un plateau et embrayez plusieurs pignons. Si vous avez un vélo de route standard, vous avez probablement 2 plateaux un grand de 50 dents et un petit de 34 dents. Pour rouler sur un braquet de 2,5 vous pouvez être sur le grand plateau et le pignon de 20 dents ou sur le petit plateau et le pignon de 13 dents (50 ÷ 20 = 2,5) et (34 ÷ 13 = 2,6), c’est presque pareil.

Exemples :

1.       J’ai un gravel bike qui a 2 plateaux 48/30 et une cassette à 10 pignons 11/36. Je roule en général sur le grand plateau, et au milieu de la cassette. Ça me laisse 4 ou 5 pignons à débrayer pour les montées modérées, mais quand je suis au bas d’une montée plus raide, je passe sur le petit plateau et j’embraye 2 ou 3 pignons. Quand la montée commence, je débraye graduellement mes pignons. Si la pente est très raide ou longue, il m’arrive souvent de finir sur le plus grand pignon. Ce qui donne un braquet de 0,83 (30 ÷ 36 = 0.83)

2.       Quand j’avais un vélo à trois plateaux (50/39/30) et 9 pignons, je roulais rarement sur le plus grand plateau, je l’utilisais seulement en descendant, question de prendre de la vitesse pour prendre de l’élan pour pouvoir remonter plus facilement. En terrain plat, je roulais sur le plateau du centre et sur un des plus petits pignons. Comme ça, j’étais toujours prête pour amorcer une montée.

3.       Avant de partir pour notre grand voyage, j’ai fait remplacer le pédalier de ce même vélo pour avoir 3 plateaux (40/30/22) alors que j’avais une cassette 11/34. Avoir des braquets plus petits m’a permis de monter les montagnes du Pérou, même avec 20 kg de bagages, sans trop forcer.

Quand on arrête à un feu rouge, ou autre, c’est une bonne idée de débrayer un pignon. Le décollage sera plus facile et ce sera moins dur sur la mécanique et sur vos genoux. Après quelques tours de pédalier, on rembraye le pignon. Si vous voulez atteindre une vitesse plus élevée, c’est bien de commencer sur un braquet pas trop gros et d’embrayer les pignons un à un.

Je pourrais continuer longtemps sur ce sujet, mais j’espère que les paragraphes ci-dessus vous ont été utiles. En résumé, quand ça monte il faut passer à un braquet plus petit (en passant sur un pignon plus grand et/ou un plateau plus petit), et quand on veut aller plus vite il faut passer sur braquet plus gros (un petit pignon et sur le grand plateau).

Un peu d’entretien fait toute la différence

Votre chaîne gronde? Vous avez des oiseaux dans le pédalier? C’est autant d’énergie que vous gaspillez!

Faire un entretien régulier vous sauvera bien des efforts en plus d’augmenter la durée de vie de votre mécanique. Une mise au point faite par un professionnel, incluant un ajustement de vitesses, devrait être faite chaque année.

Nettoyez votre mécanique régulièrement. Surtout si vous roulez sur des chemins de gravier ou dans la poussière accumulée sur le bord des rues au printemps. De l’eau chaude, du savon à vaisselle et une vieille brosse à dents font l’affaire. N’oubliez pas de mettre de l’huile une fois le nettoyage terminé.

 

Dans un prochain article, je vous parlerai de mes trucs et stratégies pour faire de longues randonnées et de longs voyages. Entretemps, profitez du beau temps. Bonnes promenades!