mercredi 23 mai 2018

Nous sommes au Pérou

Bonjour

Hier nous sommes entrés au Pérou. Un passage de douanes assez spécial. Nous avions un hôtel dans la ville Huaquillas en Équateur. Dans la ville on peut passer de l'Équateur au Pérou sans même sans rendre compte, il n'y a qu'un pont au dessus d'un petit ruisseau à traverser. Et en plus c'est dans un secteur de marché, on ne voit même pas le ruisseau, à moins de le chercher. Aucun poste de douanes. On s'est informé auprès d'un policier qui nous a dit qu'on devait aller au bureau de l'immigration sur la route Panaméricaine et ensuite traverser au Pérou et se présenter au bureau de l'immigration de l'autre côté de la frontière. Ce que nous avons fait le lendemain.

Le bureau en question est à 3 km de la frontière elle-même. Dans les autres pays où nous sommes entrés, c'est en général tout près de la ligne et on ne peut pas entrer dans l'autre pays sans y passer. Nous nous présentons au bureau de l'immigration, il y a beaucoup de monde et pas évident de savoir où se présenter. Après avoir demandé des informations, on est finalement à la bonne place. Là, 1h30 d'attente. Il y a plein de Vénézuéliens qui entrent ou qui sortent du pays. Plusieurs familles avec des jeunes enfants. Il ont priorité sur les autres voyageurs, on le comprend bien.

Il y a beaucoup de Vénézuéliens sur les routes de l'Amérique du Sud. Dans leur pays la situation est épouvantable. Pénurie de produits de base, en particulier la nourriture et les médicaments, inflation galopante, et criminalité accrue. Ceux qui en ont la possibilité fuient le pays pour essayer de gagner leur vie, et celle de leur famille dans les autres pays d'Amérique du Sud. Grâce au Mercosur, le libre marché de l'Amérique du Sud, ils peuvent trouver un emploi. À Puerto Lopez on a rencontré une famille installée temporairement en Équateur, qui est en train de faire les démarche pour immigrer au Canada. Comme ils parlent aussi français, ils ont des chances. Un peu plus loin sur notre route, à Naranjal on a jasé avec un serveur dans un restaurant. Il avait quitté le Vénézuela 2 semaines au par avant. Là il travaille pour envoyer de l'argent à sa famille, une femme et un bébé de 7 mois, il en parlait et avait la larme à l'oeil. Il ne peut pas les faire venir pour le moment. Les Vénézuéliens sont des gens travaillant à la recherche d'une vie meilleure. Est-ce qu'on en recevra chez-nous?

Finalement nous recevons l'étampe de sortie du pays.  Ensuite nous reprenons la route vers le Pérou. Dès qu'on voit le bureau de l'immigration, on bifurque et on se prépare à attendre encore longtemps. Surprise il n'y a presque personne et en quelques minutes tout est fait.

Une fois au Pérou le paysage change rapidement. Lors de nos derniers jours en Équateur nous avons roulé entre les bananeraies, les plantations de cacao et les rizières, Un paysage vert, très vert! Au Pérou, plus on avance plus c'est sec. La route devient aussi plus étroite. Fini les belles routes presque neuves avec accotement pavé.  Nous arrivons à Tumbes vers midi. On avait prévu un trajet court au cas où ce serait long à la frontière.
Arbre étrange qui rappelle le Baobab, vu lors de notre dernier trajet en Équateur
Paysage sec du nord du Pérou


Ce matin nous avons pris la route pour la côte, direction Punta Sal. Dans 2 villages il y avait des barricades. Non ce ne sont pas les Mohawk comme chez-nous il y a quelques années. Mais des gens qui manifestent pour avoir de l'eau potable dans le village. On les comprend!  Depuis notre départ nous avons pu constater à quel point c'est un problème majeur dans tous les pays particulièrement en région. En effet cela a deux impacts majeurs la pénurie d'eau potable qui est importante pour la santé et le surplus de matière plastique car souvent les gens doivent se procurer l'eau embouteillée et jettent le contenant dans la nature. Dire que chez nous, malgré que l'eau d’aqueduc est de bonne qualité on achète tout de même des bouteilles de plastiques et, en plus comme dirait un ami, on utilise cette eau pour faire pousser notre asphalte l'été en l'arrosant. Dans la majorité des pays cela créerait un conflit majeur. Nous ne réalisons pas à quel point nous en faisons une surconsommation et que l'on prend cela pour acquis. Imaginez si vous aviez 4 litres  d'eaux pour une famille de 4 pour un jour, pour faire la cuisine, boire et se laver ce serait tout un défi non? Nous avons l'avantage d'être à vélo donc on nous laisse passer aux barrages. Pas la même chose pour les voitures ou les autobus. On a rencontré un couple de Français voyageant en autobus qui se demandaient s'ils n'allaient pas marcher les 10 km entre les 2 barrages.
Un apperçu du trafic bloqué par la barricade

Voici quelques photos de notre parcours. Un paysage quasi désertique qui nous a rappelé Tatacoa en Colombie.



Il y a quand même quelques rivières qui traversent ce paysage. Là il y a de la vie. On a aussi croisé quelques rizière (avec système d'irrigation) et des chèvres qui broutaient le long de la route.

La route avant d'arriver au village.
Notre hôtel est dans un endroit bien agréable, beaucoup d'arbre sur la propriété, on se croiraient dans une oasis,

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